COVID-19 : comment obtenir un crédit immobilier et une assurance quand on a été touché(e) ?

La pandémie ayant entraîné des conséquences sur la santé des emprunteurs et sur leur emploi, les banques ont fait évoluer les garanties nécessaires pour contracter et assurer un prêt immobilier. Comment obtenir un crédit et assurer son emprunt quand on a été atteint(e) par le SARS-COVID2 ? Décryptage complet de chaque cas de figure.

L’arrêt de travail : une capacité d’emprunt amoindrie

Quand on est en arrêt maladie, les revenus baissent. Si l’arrêt de travail lié à la COVID-19 dure plus de trois mois, il constitue un frein réel à l’obtention d’un crédit. 

En effet, les banques prennent en compte les 3 dernières fiches de paie pour calculer la capacité d’emprunt du demandeur. Il est donc préférable d’attendre le retour à l’emploi et l’édition de nouveaux bulletins de salaire à rémunération pleine pour formuler sa demande de prêt.

Le questionnaire de santé : un passage obligé

Dans tous les cas, lors d’une demande d’emprunt immobilier, les compagnies d’assurance exigent des demandeurs qu’ils complètent un questionnaire de santé détaillé. 

Il en va de même pour les candidats ayant contracté la COVID-19. Leurs réponses permettent à l’assureur de déterminer le risque de prise en charge et d’accepter, de refuser ou d’ajourner leur demande. Ceci, en fonction du niveau de gravité de l’atteinte et de paramètre précis (en termes notamment de durée d’arrêt de travail et d’admission ou non en structure hospitalière).

Que se passe-t-il en cas de complications ?

Selon les complications rencontrées lors de l’infection à la COVID-19, les futurs emprunteurs peuvent se heurter à plus ou moins de difficultés dans leur demande d’assurance de prêt immobilier. La réponse des organismes concernés varie selon l’existence d’une hospitalisation et le temps de l’arrêt de travail prescrit.

Pas d’hospitalisation & arrêt de travail de moins de 21 jours

Lorsque le demandeur n’a pas fait l’objet d’une admission à l’hôpital et que son arrêt maladie a durée moins de 21 jours, les établissements financeurs et les assureurs étudient les dossiers assortis d’un questionnaire médical. Cette situation ne constitue pas un frein au prêt et à sa couverture par une assurance.

Hospitalisation & arrêt de travail de plus de 21 jours 

Un cas de COVID ayant nécessité un séjour à l’hôpital et plus de 21 jours d’arrêt de travail implique la fourniture d’un questionnaire de santé détaillé assorti de demandes d’informations complémentaires éventuelles (exemple : bilan pulmonaire en cas de réanimation avec assistance respiratoire). Le dossier est suceptible, en cas de demande anticipée, d’être ajourné jusqu’au rétablissement total du demandeur.

Quid des cas de COVID long ?

Portant sur des arrêts maladie de plus de 6 mois, les cas de COVID long s’apparentent à des affections de longue durée et sont donc soumis au même traitement. A priori non éligibles à l’emprunt, le demandeur peut tout à fait attendre son retour à l’emploi (et la perception d’un salaire à 100 %) pour constituer son dossier de demande de prêt.

Le conseil d’Avantage Courtage : comparer

Dans le cadre d’un emprunt immobilier, les tarifs des assureurs qui couvrent les risques de non-remboursement du crédit varient largement d’une compagnie à l’autre. Il ne faut donc pas hésiter à faire jouer la concurrence et à comparer les grilles tarifaires des différentes formules d’assurances, sachant que la banque ne peut pas imposer son organisme partenaire. Libre au demandeur de challenger différents organismes et ce, y compris après avoir souscrit un prêt !

Grâce à la loi Hamon, il est possible, durant la première année de changer son assurance de prêt sans frais contre une solution plus compétitive. Enfin, la loi Bourquin autorise quant à elle à changer d’assurance emprunteur chaque année à la date anniversaire du contrat.

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