Covid-19 : l’impact sur les taux de crédits immobiliers

Les mesures de confinement liées au Covid-19 ont impacté de nombreux secteurs. Parmi eux, le secteur bancaire n’échappe pas à la règle et connaît une baisse importante de son activité couplée à une hausse des taux d’intérêts des crédits immobiliers aux particuliers. Comment l’expliquer, faut-il s’en inquiéter ? Décryptage.

Covid-19 et hausse des taux de crédits immobiliers de 0.25 % en moyenne

Début avril, les barèmes affichés par les banques présentaient une hausse moyenne de 0.25 % sur toutes les durées de crédits. En détails, cette hausse des taux correspond à 1 % pour un emprunt immobilier sur 10 ans, 1,10 % sur 15 ans, 1,50 % sur 20 ans et 1,60 % sur 25 ans. 

Quel impact sur l’enveloppe des emprunteurs ? Dans les faits, les consommateurs ne subissent qu’une augmentation minime des sommes dues à la banque puisque, à titre d’exemple, pour un crédit immobilier de 200 000 €, cela revient à passer une mensualité de 942,27 € hors assurance à 965,09 € soit 22,82 € d’augmentation mensuelle.

Bon à savoir : cette remontée des taux (entre 0,15 % et 0,70 %) varie selon les banques, le montant et la durée de l’emprunt mais aussi en fonction du profil des emprunteurs.

Comment expliquer cette hausse des taux d’intérêts ?

La demande de crédit immobilier se trouve au plus bas et pourtant, les taux d’emprunts grimpent. C’est lié à au manque de concurrence entre les banques. Nombre d’entre elles étant fermées ou en activité réduite, les établissements actifs jouent de leur présence sur le marché pour augmenter les taux de crédits. Autre critère, l’incertitude de l’après-crise constitue un risque supplémentaire pour les établissements bancaires qui constituent des réserves en augmentant leurs marges.

Quel conseil pour les futurs acquéreurs d’un bien immobilier ?

Passer par un courtier en prêt immobilier permet de bénéficier d’un accompagnement expert et d’un niveau d’information étoffé. Notre conseil : la constitution d’un dossier de qualité doit être doublée des respects des critères chers aux banques. Ainsi, le futur emprunteur veillera à ne pas dépasser 25 ans de durée de remboursement et à privilégier une mensualité inférieure au tiers de son revenu. Autres points décisifs : garantir un apport initial et présenter, si possible, un compte exempt de tout incident.

A quoi s’attendre après la crise ?

Faut-il oui ou non s’attendre à une hausse des taux après le confinement ? Aucune certitude sur ce point. Toutefois, la réouverture des établissements financiers dans leur ensemble et le besoin de conquérir de nouveaux clients pour les banques devraient limiter les risques d’une envolée des taux d’intérêts post-confinement.